L’attention … ça marche : un petit compte-rendu

Nous avons assisté à une conférence animée par Marie-Line Chef San Marcelino sur l’attention …. un vaste sujet .

Un panneau d’introduction sur la pleine conscience :

Lorsque nous aidons nos enfants à vivre plus souvent en pleine conscience, nous les aidons bien au-delà de ce que nous croyons

Pratiquer avec eux les exercices, vivre à leur côté des moments de pleine conscience représente sans doute un des plus beaux cadeaux que nous puissions leur faire

car nous les aidons alors à préserver leurs capacités d’humanité ( Docteur C. André )

Mais , la pleine conscience c’est quoi ? C’est la capacité de chacun à être présent à l’instant du moment, de façon consciente, être en conscience de ce qui se passe ici et maintenant à l’intérieur de soi tout comme à ce qui nous entoure. Il ne s’agit pas de faire le vide. C’est apprendre à se libérer de ses automatismes. Il s’agit d’un entraînement . On peut ainsi accueillir une émotion et lui montrer la sortie …

De même nous ressentons des sentiments, mais nous ne sommes pas ces sentiments.

La problématique est la suivante : « Comment aider au mieux les enfants par un outil plus global, qui prenne en considération la personne « en entier » ? » Pour cela, Marie-Line a lu l’ouvrage d’Eline Snel et suit actuellement une formation à Paris avec cette auteure. Mme Chadi ( arthérapeute) qui travaille depuis une dizaine d’années avec Marie-Line, pose la question : »Comment être présent « au moment » dans sa vie de tous les jours? » .

Plusieurs exemples sont donnés : marcher, manger, écouter, toucher…

Quelques mots sur Eline Snel : c’est une psychologue hollandaise qui a mis en place un programme de pleine conscience dans les écoles et …. ça marche !Là-bas, les enseignants peuvent se former à la pleine conscience . En France? ….. une arrivée probable ….. Un livre indispensable à lire …

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Un programme de pleine conscience a été mis en place dans une école du Nord Isère par Marie-Line Chef San Marcelino en accord avec les enseignants,  en classe de CP. C’est une « posture » et pas un traitement . Ce programme se fait dans un climat sécurisant, en absence de jugement et après tout un travail de verbalisation des émotions.

Une idée du programme … en carte mentale ….

L'attention ça marche ! un programme en 8 leçons ok

Pour ceux qui auraient loupé cette conférence, une nouvelle conférence se tiendra à la médiathèque de La Verpillière le 12 mars prochain …. Nous vous tiendrons informés …..

Les programmes de construction et reproduction de figures : comment s’y prendre ? quelques trucs et astuces à tester …. ça marche !!!

C’est encore un problème « d’actualité » pour Léo. Il est assez « simple » d’analyser les difficultés ou plutôt les obstacles à la réalisation de ces différents travaux et donc mon objectif est d’essayer de trouver des astuces, des aides, des adaptations, des contournements, des compensations ( en allant crescendo !) pour un enfant qui aime la géométrie, qui sait (maintenant) bien utiliser les outils (règle, règle-équerre, compas) MAIS qui :

  • peut facilement être perturbé par un support trop chargé (exemple : trop de droites parallèles , sécantes …. dans une même figure)
  • a du mal avec les angles présentés « attachés par un même sommet »
  • est gêné pour démarrer un exercice qui comprend beaucoup de lignes « obliques » .
  • …….

Il faut de plus « accepter » :

  1. que la précision n’est pas toujours au rendez-vous malgré une très grande application (gourmande en réserve attentionnelle d’où une difficulté supplémentaire en évaluation où l’on demande plusieurs exercices , à la suite, qui font appel à des « stratégies » différentes ….)
  2. qu’il y a en géométrie des tas de « petites choses » à ne pas oublier et pas toujours automatisées: codage de la figure, nommer les figures et ou les droites (utilisation des signes, des lettres en capitales ou non ….)
  3. ….
  4. que si on met en place une « procédure » , il faut qu’elle soit utilisée bien en amont pour être efficace au moment de l’évaluation , qu’elle ait été « automatisée » par l’enfant ou qu’il puisse encore utiliser un outil d’aide (à la planification, au codage …..) tant qu’il en a besoin .

Même si mon « analyse » est loin d’être complète et que l’on découvre souvent les difficultés « après l’exercice ou après l’évaluation » ,  que proposer ? Que peut-on demander en classe ?

Quelques « astuces » dans 3 types de situations rencontrées :

  • réaliser une figure en suivant un programme de construction ,
  • trouver la figure correspondant à un programme,
  • reproduire une figure (et c’est sans doute le plus difficile pour Léo …) .

1- Suivre un programme

  • Plus le programme est long, plus c’est compliqué surtout si les différents tracés se coupent , si un manque de précision ne permet pas la réussite de l’étape suivante ….

Une aide possible :

  • scinder le programme en 2 sous-programmes
  • les étapes doivent être clairement indiquées (aller à la ligne à chaque étape ou sous-étape)
  • préparer une case à cocher à chaque étape , parfois nécessité aussi de faire plus d’étapes (une consigne par étape, très claire )
  • écrire en entier : la droite (AB) , le segment [AB] car le codage seul peut être source d’erreur
  • laisser à portée de mains les « fiches méthodes » de rappel de construction (si nécessaire) ou faire verbaliser la démarche si l’enfant « bloque »
  • préciser le matériel à utiliser (surtout si l’enfant utilise des outils différents              – exemple la règle-équerre – ceci pouvant être noté en haut de la fiche)
  • un exercice par page
  • on peut préciser si des points déjà utilisés doivent être à nouveau utilisés dans une autre étape
  • un exemple (« adapté » à partir d’un exercice trouvé sur internet chez ???)

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2- Trouver la figure correspondant à un programme

Un exemple de travail (trouvé aussi sur internet) en image ( avec une première adaptation sur la forme – police, couleurs, un exercice par page):

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Une question se pose : comment vais-je m’y prendre ?

Une aide possible : (planifier la tâche donc une adaptation sur le fond cette fois)

  1. Je lis le programme en entier
  2. puis par étape : pour chaque étape, je vérifie chaque figure ( étape 1 : il y a bien un carré tracé dans les 3 premières figures MAIS pas dans la dernière)
  3. et je barre la (ou les figures) qui ne respecte(nt) pas le programme
  4. je passe ensuite à l’étape suivante …..

Une fiche procédure à essayer : Quelle figure correspond au programme ? fiche méthode avec un exemple au verso

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Nous avons testé ce matin et simplement en suivant la fiche méthode , en s’arrêtant à chaque étape (et même au début, en cachant les étapes suivantes pour ne laisser apparaître que l’étape étudiée), le résultat a été parfait , la preuve en images :

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3- Reproduire une figure

Là aussi, la difficulté sera souvent liée au « Comment je vais m’y prendre? » , « dans quel ordre ? » …. et surtout comment éviter de partir de manière impulsive ,sans savoir où l’on va ….

Il semblerait intéressant, avant d’apprendre à  reproduire une figure , de passer par un programme de construction à compléter comme dans l’exemple ci-dessus (trouvé aussi sur internet chez ??? et adapté sur la forme)

sylvia076 et là , encore une surprise :

J’ai demandé à Léo , sans lire la fiche, de regarder , observer cette figure et de me la décrire . Ce qu’il voit en premier ( ce qu’il a repéré au premier coup d’oeil, donc ce par quoi il commencerait sa reproduction) n’est pas le grand rectangle ABCD (vu par « la mathématicienne » que je suis  ou sans doute comme une grande majorité d’enfants) MAIS le triangle AFD …… Voilà donc comment, tout simplement, il peut partir dans une reproduction de figure pratiquement impossible à son niveau . (Cela m’a rappelé la figure de Rey à reproduire chez le neuropsy il y a 3 ans , qui avait été catastrophique avec le modèle et meilleure sans modèle, en restitution de mémoire visuelle!)

Il a poursuivi par les rectangles AKLD  et KBCL et j’ai dû lui poser la question : « et la figure ABCD c’est quoi ? » un rectangle ajoute-t-il immédiatement …. Mais celui-ci est donc nommé  en dernier ….et après ma question …. 

Il a rempli ensuite correctement le programme ….

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Et, figure cachée, deux jours  plus tard, je lui ai demandé de tracer la figure en suivant le programme et en cochant les étapes de construction au fur et à mesure . Puis,  nous avons vérifié avec le modèle de départ. Résultat en images : parfait ! cochage des cases à chaque étape donc un avancement du travail sans aucune impulsivité , tout était bien contrôlé (revoir le point n° 1 : suivre un programme ….. ça marche !)

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Une aide possible en guidant l’observation et en faisant écrire le programme

  1. J’observe la figure
  2. Je code la figure (angles droits, longueurs, égalités ….)
  3. J’écris mon programme ( on peut aider au début par une trame …. ou vérifier l’écriture de ce programme , voir s’il ne manque rien …., si le choix de l’étape 1 est réalisable …)
  4. Je reproduis la figure en suivant mon programme

Une fiche procédure à essayer : Comment reproduire une figure ? fiche méthode avec un exemple au verso

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Remarque : Il faudra peut-être aussi donner l’étape 1 pour que Léo démarre correctement : par exemple ici je trace un rectangle ABCD ( ou plutôt lui faire verbaliser le début de son programme pour s’assurer qu’il ne démarre pas d’un endroit impossible à construire (actuellement du moins) …)

Rappel : des aides en géométrie sur le vocabulaire et le codage ici et

Ma dysférence : un film du groupe GPS des Dys

Nous avons reçu dernièrement un CD réalisé par  GPS des DYS : « Ma dysférence » .

Qui est GPS des Dys ? Voilà ce que nous avons pu lire sur leur blog :

« GPS des DYS est une association créée par deux mamans d’enfants dyslexiques de la région dieppoise en juillet 2011 : Groupe de Paroles et de Soutien pour les parents d’enfants DYS de Dieppe et son agglomération (dyslexiques, dyspraxiques, dysphasiques, …).

Notre but est, en premier lieu, d’aider les parents en détresse et les enfants DYS en souffrance dans le milieu scolaire. Suite à plusieurs réunions avec les parents, nous avons pris conscience que le problème est surtout une méconnaissance générale des troubles DYS notamment de la part des parents, des enseignants, mais aussi de certains professionnels de la santé gravitant autour des enfants DYS.

Nous avons alors décidé de mettre l’accent sur l’information en mettant en place des conférences pour le public, des interventions de professionnels dans les établissements scolaires, une distribution de plaquettes d’informations et un site internet permettant d’informer et d’orienter les visiteurs sur le sujet. » (plus de détails ici http://www.gps-des-dys.fr/)

Un film « Ma DYSférence »

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« Ce film donne la parole aux enfants, aux familles, aux enseignants et aux professionnels de santé de la région dieppoise confrontés à cette question, et montre le réalité du quotidien des Dys, l’envers du décor pour chacun de ceux qui les accompagnent. » La bande annonce du film est visible.

Pour nous , un film tout à fait « vrai » , difficile à résumer, mais nous avons tout de même retenu plusieurs grandes idées :

  • des explications simples sur la dyslexie, la dysphasie et la dyspraxie principalement par un médecin scolaire , le docteur Pouhet, un psychologue, des orthophonistes …
  • les paroles d’enfants dys et leur vécu en classe : difficulté dans la compréhension des consignes, le manque de temps, difficulté pour réfléchir,  fatigue, énervement,  oublis, des profs qui ne comprennent pas toujours …. Bref : leur souffrance
  • le témoignage des parents qui doivent avant tout accepter cette Dysférence
  • les regards d’experts : difficulté à trouver « la bonne personne » qui soit à l’écoute, qui conseille …. et parfois TROP de prises en charge , la nécessité de faire un bilan cognitif, neurologique, clinique et sensoriel ….
  • un passage très intéressant aussi avec un groupe de profs volontaires qui ont créé une classe de 6ème aménagée pour les enfants Dys et qui parlent de cette expérience et de ce que cela leur a apporté ….. et changé dans leur pédagogie, dans leur regard face à ces enfants DYS
  • ….. le « peut mieux faire » adressé à l’Ecole : des maladresses de certains enseignants, des aménagements « irréguliers » et non expliqués … la bienveillance : oui mais cela ne suffit pas …..
  • une note d’espoir « Tout est possible » surtout si les parents soutiennent leurs enfants, qu’ils croient en eux, qu’ils ne doutent pas de leur intelligence …. CAR ce sont des enfants courageux, volontaires, tenaces ….. et le fait de « prendre plusieurs chemins » finira par être une richesse pour chacun d’entre eux ….

Après l’avoir regardé avec attention, nous nous sommes dits qu’il s’agissait d’un document à avoir au moins dans toutes les écoles et collèges, un point de départ de discussion sur ce sujet si vaste des Dys , une aide à la  compréhension, une aide à la formation aussi. Il est à commander ici , pour une somme de 12 euros .

Merci à GPS des DYS pour ce magnifique film !

Problèmes : comment faire quand la question intermédiaire (explicite) est supprimée?

Un passage difficile dans la résolution de problèmes : la suppression de la question intermédiaire (une question explicite) .

Trouver cette  question intermédiaire n’est pas si simple que cela . L’attention de l’enfant a dû être attirée sur la nécessité de faire 2 étapes . Mais comment l’aider ? Nous nous étions déjà intéressées à ce sujet lors de la rédaction de l’article « Problèmes à étapes : Comment rendre « visible » l’invisible »

Nous avons donc repris notre fiche méthode de résolution de problème  avec l’ajout de « rédaction » de la démarche comme cela est fait en classe :

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Pour essayer de « contourner » cette étape implicite tout en suivant la « rédaction » de la résolution du problème, nous avons observé un problème résolu (en dépliant la fiche au fur et à mesure de l’avancée de la résolution ): pour ce problème j’ai pris la peine :

  1. d’écrire l’énoncé en allant à la ligne à chaque donnée
  2. au niveau de la rédaction : d’aller aussi à la ligne pour chaque « action » et d’écrire en rouge le mot d’introduction d’abord, et, et ensuite

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exemple : Après avoir fait les étapes indiquées ( 1, 2 , 3 ) , nous passons à la partie « écrite » (rédaction : ce que je dois trouver puis comment je vais faire ):

  • 1- Je cherche le……………………
  • Question (posée oralement) : Est-ce que je peux répondre tout de suite ? NON
  • 2- Je dois calculer :
  • d’abord ………….
  • et ensuite ………….

Je passe à la partie « calcul »

  • 3- Je fais mes calculs (en ligne et/ou posés)

Je termine par la phrase réponse ( cette partie n’est pas à revoir pour Léo, il a fini sa recherche et ses yeux se reportent automatiquement sur la question pour rédiger sa phrase réponse )

En ayant la fiche sous les yeux, nous nous sommes entraînés sur des problèmes de même type . Puis mélangés avec des problèmes pour lesquels aucune question intermédiaire n’est nécessaire (est-ce que je peux répondre tout de suite ? OUI );

Voici 2 nouvelles fiches dans notre classeur de problèmes résolus : thématique : problème de prix, type de problème : multiplicatif et additif (question implicite)

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Autres remarques (à ce jour fin novembre 2015) : pour mettre toutes les chances de son côté :

  1. nécessité de n’avoir qu’un problème par page ( ne pas se précipiter, un seul énoncé, rien qui puisse « déranger » …)
  2. lors de la rédaction :  bien aller à la ligne pour chaque phrase , chaque recherche, chaque étape , en utilisant convenablement l’espace feuille (sans faire de retour en arrière : Léo « s’arrange » souvent sur l’espace feuille et, s’il manque de place, est capable d’écrire en haut quelque chose qui devait être en bas, donc incompréhensible pour celui qui corrige et impossibilité de relecture)
  3. conserver l’utilisation des gabarits d’opérations car , lorsque son attention est utilisée à la résolution d’un problème, et même s’il sait poser sans gabarit ses opérations, il lui arrive de décaler les unités, d’oublier un zéro, de préparer ses points et d’en mettre un de plus , de ne pas pouvoir relire le chiffre qu’il a écrit car le point est trop gros ……. BREF, cette double (ou multiple) tâche qui vient quand même s’inviter alors qu’on pensait l’avoir chassée  ….. [ et ça, c’est encore très difficile à lui faire accepter ,car sa motivation est toujours aussi forte pour faire comme les autres …. donc sans gabarit …. d’autant plus qu’il y arrive ….. même si c’est parfois avec une petite erreur …..]
  4. enfin, peut-être faudra-t-il réfléchir au passage à l’ordinateur pour toute cette « rédaction » selon le nombre de problèmes à faire et en se projetant aussi sur la 6ème ? ( cela éviterait les ratures, la fatigue tout en libérant de l’attention …. Mais Léo n’est pas encore « prêt dans sa tête » à faire les maths à l’ordinateur ….)

 

Un retour sur les CC (Compléments Circonstanciels)

J’essaie en ce moment de comprendre pourquoi cette notion de CC reste comme « incomplète » . En classe cela est travaillé régulièrement et, de notre côté, nous reprenons de temps en temps une ou deux phrases .

Le problème réside essentiellement dans les CC « oubliés » et/ou non scindés en 2 lorsqu’ils se suivent MAIS pas de problème lorsqu’il faut compléter une phrase ( à l’écrit ou à l’oral) avec des CC , et même des CC précis de Temps, Lieu, Manière ……  ou donner la nature de ces CC. Dans la démarche actuelle, on ne parle pas des CO (complément d’objet direct ou indirect / second) et c’est peut être aussi cela qui bloque …certains groupes de mots n’étant pas nommés d’une part et d’autre part un maillon « manque » dans la « procédure d’analyse de phrase » .

Ce que nous allons essayer de faire à partir d’un exemple  :

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découper (avec des ciseaux !) , en cherchant d’abord dans l’ordre :

  1. le Verbe
  2. le Sujet ( qui est-ce qui ….?)
  3. le(s) COD /COI/COS s’il y en a ( S+ Verbe + qui, quoi, /à qui, à quoi ?)
  4. puis les CC  ( phrase ( S+V+CO) + quand ? où ? comment ? …)
utiliser un codage couleur toujours le même
  1. encadrer le Verbe en rouge
  2. entourer le sujet
  3. souligner mais dans un plateau (dont on pourra distinguer / matérialiser donc rendre visible l’arrêt) les CO en vert (par exemple et s’ y tenir : la couleur ayant une très grande importance pour Léo)
  4. souligner (aussi dans un plateau) les CC en noir ( c’est ce qui a été fait depuis le début de cette année en classe)

un codage suivi du découpage :

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ranger ces « étiquettes » : plusieurs possibilités :

  • dans un tableau ( Sujet, Groupe verbal ( V + CO), CC ) et ne coller que celles qui ne se déplacent pas , on pourra ainsi lire/dire d’autres phrases en déplaçant les CC un exemple en images :

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Attention : On déplace les CC (ou même on les supprime), mais sans bouger le « reste » qui est collé. On pourra lire différentes phrases, ajouter d’autres CC …..

  • dans des « formes » : ( souvent plus ludiques ) train de la phrase, chenille et ses feuilles ….. déjà utilisée , la même phrase en image : la tête et le corps de la chenille restent « fixes » , ce sont les feuilles qui se « déplacent »

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pour couper les compléments au bon endroit ET ne pas en oublier : quelques astuces …..

  • astuce 1 : imaginer la phrase dans sa tête , avec tous les renseignements qui sont donnés    ( c’était quand? où ? comment ? ….)
  • astuce 2 : associer la question à sa réponse et faire les plateaux (verts et/ou noirs)
  • astuce 3 : poser toutes les questions et savoir que parfois il peut y avoir 2 CC qui répondent à la même question : ex quand ? 2 CC de temps : hier, au coucher du soleil …., que d’autres fois il n’y a aucun CC , ni de CO …..
  • astuce 4 : regarder la ponctuation (les virgules donnent souvent des indices)
  • astuce 5 : dans une analyse incomplète de phrase, quand on ne cherche par exemple que les CC dans un exercice, ne pas oublier de s’occuper d’abord des CO ….. -même si ce n’est pas demandé- afin d’organiser sa recherche …..

ON EN REVIENT au début de cet article  : sans doute nécessité d’une procédure complète pour analyser une phrase qui prenne en compte la logique : je cherche dans l’ordre et je code ( avec les couleurs , encadrement, plateaux …. ) :

  1. le Verbe
  2. le Sujet ( qui est-ce qui ….?)
  3. le(s) COD /COI/COS s’il y en a ( S+ Verbe + qui, quoi, à qui, à quoi ?)
  4. puis les CC  ( phrase ( S+V+CO) + quand ? où ? comment ? …)

En images , la phrase faite ce jour : Quand il fait beau, il chasse les ours avec ses amis dans la forêt .

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P1080281 (2) La partie « fixe » de la phrase , seuls les CC se déplacent (et on fait les manipulations), les différentes phrases sont lues …..

Nous allons essayer d’analyser une phrase par jour cette semaine afin d’automatiser cette procédure pour que Léo fasse cette démarche de lui-même sans aide, quelle que soit la demande faite dans l’exercice . On en profitera pour demander la nature de chacun des groupes de mots parallèlement ……

 

Une conférence à suivre avec attention …. »L’attention ça marche! »

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Et si la pleine conscience était un outil pour les enfants?

C’est ce que je vous propose de venir découvrir lors de la conférence sur le programme d’Eline Snel « l’Attention ça marche! », auteur de « Calme et attentif comme une grenouille ». Nous y aborderons les thèmes de l’attention, des émotions, du stress,  de la bienveillance et bien d’autres choses encore….

Marie-Line chef San Marcelino

Si vous avez la chance d’être dans le coin, rendez-vous ce samedi 14 novembre à Bourgoin-Jallieu, à Ma Petite Librairie , 2 place de la Halle (10h30 à 11h30) ; Nous y serons !

Une attention particulière autour du double, triple, moitié, tiers, quadruple , quart

Après avoir joué avec le nombre 25 et ses relations, nous allons regarder encore de plus près ce fameux langage mathématique sur les « double, triple, quadruple » ou les « moitié, tiers,quart » et comme d’habitude les MANIPULER .

Ainsi , il semble presque acquis de calculer le double, le triple, le quadruple,  ….. MAIS c’est plus difficile de compléter une phrase à trou avec ces mots, mélangés bien entendu avec les « moitié, tiers, quart » .

  • Peut-être d’abord parce qu’il y a un trou (le « stress » du trou est fréquent chez Léo)et qu’il faut faire un choix ….. et qu’on n’a rien « sous la main » ou plutôt sous les yeux pour aider.
  • Sans doute par manque de flexibilité (à entraîner comme d’habitude….)
  • Peut-être parce qu’ on demande de dire finalement 2 fois la même chose de 2 façons différentes ….. et qu’une seule proposition suffirait ( à leurs yeux …)…..
  • Peut-être aussi un manque de temps de réaction et de vitesse  (car cela leur est souvent demandé en calcul mental)
  • Peut-être ce vocabulaire abstrait …..

J’avais déjà préparé 3 fiches d’aide ici (en fin d’article) mais qui ne me satisfont pas vraiment. Je suis allée faire un tour sur le blog de Troublesneurovisuels et lu cet article qui « colle » exactement avec les difficultés que nous rencontrons (c’est souvent le cas d’ailleurs même s’il y a des différences!) .

  1. J’ai donc repris l’astuce citée sur les « L » de double, triple et quadruple comme dans multiplication (ce qui a fini d’installer ces termes et de les stabiliser me semble-t-il)
  2. Puis commencer à faire donner les réponses « dans plusieurs sens » . Le double de 15 c’est 15X2 = 30 , ou 30 est le double de 15
  3. Enfin seulement, passage à la phrase à trous. Insister , dans les phrases de type « 30 est le ……. de 15″ ,sur le fait que le premier nombre donné (ici 30) est le résultat . C’est cette partie-là sur laquelle on va revenir .

J’ai fabriqué un outil de « lecture/évocation » de ces mots (que l’on a utilisé seulement à la maison) et que l’on regardera à nouveau (si besoin) par exemple pour s’entraîner à résoudre des petits problèmes de type : »Aurélie a 45 €, son grand frère possède le tiers de sa somme et son petit frère en a le double. Calculer la somme d’argent que possède chacun de ses frères « . Ici en images :

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en détail (et à plat)

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ou à télécharger sous Word pense bete 1 pense bete 2

Il ne reste plus qu’à continuer à manipuler tous ces mots … en jouant ….

Ajout du 11/11/2015

Sur les conseils de l’orthophoniste de Léo, nous allons aussi manipuler la langue  et passer du verbe être au verbe avoir :

  • 30 est le double de 15 peut se dire 30 a pour moitié 15
  • Mais aussi 15 a pour double 30 peut se dire 15 est la moitié de 30

Et si cela était utile pour tous ? ( et plus tard 5 a pour multiple ….)

Création d’un autre outil (déjà utilisé dans les problèmes de transformation) : pour compléter les phrases à trou de type :  » 25 est le ………. de 75″ , légèrement simplifié (un seul chemin noté, mais on peut tout à fait dessiner l’inverse)

  1. placer le résultat dans la case rouge et le nombre de départ dans la case verte
  2. où se trouve le plus grand nombre ? (ici case verte) (pour amener la réflexion vers : donc pour obtenir le résultat on va diviser)
  3. comment vas-tu faire pour passer de 75 à 25 ?

en images : P1080279 et ça a très bien marché en laissant le temps de réfléchir …. On continuera à s’entraîner …..

Recherche ordinateur désespérément …..

Recherche ordinateur désespérément …..

MAIS QUEL ORDINATEUR ?

Une tablette ? un PC portable ? un Macbook ? un PC 2 en 1 ? un ultrabook ? une surface pro ?…..

POURQUOI CHANGER D’ORDINATEUR ?

  • (Surtout) Trop lourd
  • Trop encombrant pour le transporter en trottinette ou à vélo
  • Trop lent pour pouvoir démarrer en même temps que les autres ou l’éteindre pour changer de salle
  • Trop dépassé
  • Trop …. ou pas assez ….

QUAND ?

  • Avant la 6ème pour ne pas avoir à se réadapter à un nouvel outil (clavier, souris, stylet ….) avant de franchir cette étape importante…..donc dans les tout prochains mois pour nous …..

OR , UN CONSTAT  : à l’ère du numérique à l’école et de l’inclusion scolaire, il n’existe (à ma connaissance) aucun système d’essai de ces nouvelles machines qui pourraient sans doute apporter une aide à tous ces enfants pour lesquels l’ordinateur est une des compensations du trouble d’apprentissage : un outil qui doit être performant pour les suivre tout au long de leur scolarité et qui , pour la plupart d’entre eux, remplacera cahiers, classeurs voire trousse .

La grande question : COMMENT FAIRE POUR CHOISIR ? La réponse : en essayant !

  • Ces enfants DYS ont encore plus besoin d’essayer le matériel avec leur ergothérapeute et/ou l’enseignant , en situation scolaire , les parents au moment des devoirs , par exemple :
  1. Le clavier : convient-il à leur frappe ? (espacement des touches, leur taille, le confort de frappe …)
  2. Le stylet : pourra-t-il convenir à un enfant dysgraphique ? Est-il fiable, précis, confortable ? Quelle utilité ?
  3. Le poids : est-il convenable pour un transport en autonomie ?
  4. L’écran : quelle qualité pour travailler une journée de classe ?
  5. ……. ???????? .

Des tas d’interrogations pour lesquelles une période d’essai est nécessaire

ET :

Des idées d’essai en situation scolaire : on en a   

Des idées pour chroniquer les tests qui seront faits : on en a aussi

Se porter volontaire pour faire des essais de matériel : on est prêt  

On n’attend plus que vous ….. vos propositions …. vos machines …. ces bijoux de technologie ….. pour trouver « l’ordinateur de mes rêves » …..

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Difficultés scolaires ? Troubles de l’apprentissage ? Des ateliers et stages pour apprendre autrement

Comme nous vous en avions parlé en juin dernier (voir article ici) , dans le Nord-Isère à Bourgoin-Jallieu, des ateliers à l’année et des stages seront à nouveau proposés par les mêmes praticiennes :

  1. Démarrage du programme « L’attention, ça marche ! » d’Eline Snel – avec laquelle Marie-Line Chef San Marcelino est en formation – (auteur de CALME ET ATTENTIF COMME UNE GRENOUILLE) pour les enfants de 8 à 12 ans.
  2. Poursuite du programme Compréhension du langage écrit dans le cadre du groupe «La Grammaire Autrement ».
  3. Stages  à thème pendant les vacances scolaires.

Vous découvrez tout ce contenu dans les jolies affiches colorées !

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Pour de plus amples renseignements , vous pouvez aussi télécharger la plaquette 2015-2016 ci-dessous .Plaquette_stages_2016_pdf

Géométrie : maîtriser simultanément les codes mathématiques et le graphisme quand on fait les maths à la main, est-ce possible ?

OU Comment soulager le graphisme pour se libérer de cette contrainte et être en pleine possession de ses moyens pour faire des exercices de géométrie ?

C’est certainement possible mais à quel prix ? selon quelles exigences ? quelle aide peut-on envisager ?  Il va falloir encore « mettre le paquet » dans cette discipline …..

Essayons de prendre le problème dans un autre sens :

  1. Qu’est-ce qui fait que pour tracer 3 points non alignés , Léo n’a écrit que les 3 lettres (en capitale d’imprimerie) sans faire les croix (l’essentiel donc n’est pas noté?)
  2. Qu’est-ce qui fait que pour écrire la droite d, Léo écrit (D) ? Si on lui dit en minuscule, alors pourquoi pas écrire la droite AB ainsi (ab) alors qu’il s’agit de 2 points appartenant à cette droite et qu' »on sait » que les points se notent en lettres capitales d’imprimerie …..
  3. Et finalement dans l’exercice suivant celui-ci, qu’est-ce qui fait que les 2 droites e et f sont codées (ef) (minuscules, parenthèses MAIS il fallait coder 2 droites ! )
  4. Qu’est-ce qui fait que pour tracer 3 points non alignés , si Léo trace les 2 premiers proches de la ligne horizontale il va gommer le 2ème et le décaler dans l’espace feuille avant de faire le 3ème ?
  5. Qu’est-ce qui fait que Léo écrit le nom de la droite sur la droite ? l’écrire au-dessous ? au-dessus ? Alors des crochets ou des parenthèses ? j’écris en minuscule ou en majuscule ? Voilà sans doute les questions qui lui traversent l’esprit pour une petite tâche « de rien du tout »?

Ce ne serait pas la dyspraxie visuo-spatiale dans toute sa splendeur qui lui joue quelques tours ? Ce graphisme manuel difficile à automatiser lorsqu’il faut passer d’une écriture à l’autre , des parenthèses aux crochets (du segment à la droite) et cette perception de l’espace aussi ( dans l’exemple 4 ci-dessus). Je pense qu’on ne peut imaginer  tous ces croisements d’infos nécessaires avec par-dessus (ou par-dessous ?) tout cela un graphisme pas vraiment automatisé …..

Ne nous plaignons pas mais cherchons des solutions. Alors, dans la salle d’attente de l’orthophoniste ce matin, j’ai pris le temps de « gribouiller » ce qu’il me semblait devoir « revoir », et/ou installer (ré-installer?) dans ce codage de géométrie, ce qui me semblait « obligatoire » (bien que ces noms de droites à écriture en minuscules me perturbent car c’est une difficulté supplémentaire à gérer …. Ce serait quand même plus simple si, quand on fait de la géométrie, on utilisait seulement un type d’écriture … mais on doit aussi penser au collège ….). J’ai donc confectionné un outil que Léo pourra avoir en classe , tant que ce sera nécessaire, chaque fois qu’il fait de la géométrie.Le voici en images :

P1080086 (2) P1080087 (2) P1080088 (2) P1080089 (2)

Il est composé d’une sorte de carnet coupé en 3 volets : un point A, un segment AB , une droite d ou AB . Sur les conseils de l’orthophoniste de Léo, j’ai dissocié le mot de son codage : ainsi on pourra partir de « un segment AB » et demander « qu’est-ce qu’il peut y avoir dessous? comment le mathématicien pourrait l’écrire ? »arriver donc à écrire [AB] et le contraire bien sûr , tracer et écrire le codage de la figure ……

L’alphabet , quant à lui, reste fixe pour toujours avoir sous les yeux l’écriture en majuscules d’imprimerie .

à télécharger en version word (modifiable) memo geom couv memo geom couv2 memo geom couv3

Nous avons seulement feuilleté ce soir cet outil et nous allons essayer d’y revenir fréquemment et de l’utiliser de toutes les façons possibles ….. Il me semble que cela devrait être efficace ….. à suivre donc …..