Un passage difficile dans la résolution de problèmes : la suppression de la question intermédiaire (une question explicite) .
Trouver cette question intermédiaire n’est pas si simple que cela . L’attention de l’enfant a dû être attirée sur la nécessité de faire 2 étapes . Mais comment l’aider ? Nous nous étions déjà intéressées à ce sujet lors de la rédaction de l’article « Problèmes à étapes : Comment rendre « visible » l’invisible »
Nous avons donc repris notre fiche méthode de résolution de problème avec l’ajout de « rédaction » de la démarche comme cela est fait en classe :
Pour essayer de « contourner » cette étape implicite tout en suivant la « rédaction » de la résolution du problème, nous avons observé un problème résolu (en dépliant la fiche au fur et à mesure de l’avancée de la résolution ): pour ce problème j’ai pris la peine :
- d’écrire l’énoncé en allant à la ligne à chaque donnée
- au niveau de la rédaction : d’aller aussi à la ligne pour chaque « action » et d’écrire en rouge le mot d’introduction d’abord, et, et ensuite
exemple : Après avoir fait les étapes indiquées ( 1, 2 , 3 ) , nous passons à la partie « écrite » (rédaction : ce que je dois trouver puis comment je vais faire ):
- 1- Je cherche le……………………
- Question (posée oralement) : Est-ce que je peux répondre tout de suite ? NON
- 2- Je dois calculer :
- d’abord ………….
- et ensuite ………….
Je passe à la partie « calcul »
- 3- Je fais mes calculs (en ligne et/ou posés)
Je termine par la phrase réponse ( cette partie n’est pas à revoir pour Léo, il a fini sa recherche et ses yeux se reportent automatiquement sur la question pour rédiger sa phrase réponse )
En ayant la fiche sous les yeux, nous nous sommes entraînés sur des problèmes de même type . Puis mélangés avec des problèmes pour lesquels aucune question intermédiaire n’est nécessaire (est-ce que je peux répondre tout de suite ? OUI );
Voici 2 nouvelles fiches dans notre classeur de problèmes résolus : thématique : problème de prix, type de problème : multiplicatif et additif (question implicite)
Autres remarques (à ce jour fin novembre 2015) : pour mettre toutes les chances de son côté :
- nécessité de n’avoir qu’un problème par page ( ne pas se précipiter, un seul énoncé, rien qui puisse « déranger » …)
- lors de la rédaction : bien aller à la ligne pour chaque phrase , chaque recherche, chaque étape , en utilisant convenablement l’espace feuille (sans faire de retour en arrière : Léo « s’arrange » souvent sur l’espace feuille et, s’il manque de place, est capable d’écrire en haut quelque chose qui devait être en bas, donc incompréhensible pour celui qui corrige et impossibilité de relecture)
- conserver l’utilisation des gabarits d’opérations car , lorsque son attention est utilisée à la résolution d’un problème, et même s’il sait poser sans gabarit ses opérations, il lui arrive de décaler les unités, d’oublier un zéro, de préparer ses points et d’en mettre un de plus , de ne pas pouvoir relire le chiffre qu’il a écrit car le point est trop gros ……. BREF, cette double (ou multiple) tâche qui vient quand même s’inviter alors qu’on pensait l’avoir chassée ….. [ et ça, c’est encore très difficile à lui faire accepter ,car sa motivation est toujours aussi forte pour faire comme les autres …. donc sans gabarit …. d’autant plus qu’il y arrive ….. même si c’est parfois avec une petite erreur …..]
- enfin, peut-être faudra-t-il réfléchir au passage à l’ordinateur pour toute cette « rédaction » selon le nombre de problèmes à faire et en se projetant aussi sur la 6ème ? ( cela éviterait les ratures, la fatigue tout en libérant de l’attention …. Mais Léo n’est pas encore « prêt dans sa tête » à faire les maths à l’ordinateur ….)