Frog reader, Dyscool ou des livres accessibles à tous

Nous avons eu en test 3 livres numériques à lire sur tablette (IPAD ou Android).

Il s’agit de la collection de label DYSCOOL né d’un partenariat entre MOBIDYS (la lecture accessible aux DYS) et NATHAN. Des ouvrages de la littérature jeunesse du CP à la fin du collège (actuellement quelques titres mais une collection pleine d’avenir!) sont disponibles en version papier et numérique : des livres accessibles aux enfants dyslexiques mais pas que puisqu’ on peut choisir sa version « apprenti », « dyscool » ou « expert » (dans la version numérique).

  

Pour feuilleter un extrait du livre « papier » , un petit tour ici

et en version numérique  . (Il faut d’abord télécharger Frog Reader)

Pour comprendre le fonctionnement de ces ouvrages et ce nouveau label, un petit tour sur le mini-site de Nathan Dyscool parfaitement clair et illustré .

Test livre numérique « Dans le ventre du cheval de Troie » ( niveau 6ème / 5ème)

 (premier essai police couleur syllabique)

Léo n’est pas très bavard … Néanmoins , voici ses remarques :

  • « ce n’est pas fatiguant
  • c’est bien qu’on puisse lire mais j’aime bien écouter l’histoire et la voix est très agréable
  • la police en couleurs (syllabique) me convient mais la « noire » aussi, le texte est clair et aéré , les illustrations sont bien aussi
  • finalement j’ai choisi la version Dyscool avec les favoris suivants » en image :

une petite remarque : la version que nous avons va être modifiée par MOBIDYS/NATHAN car on confirme ce qui nous avait été dit par la responsable des projets numériques Nathan univers Jeunesse : un peu de lenteur à manipuler cet ouvrage ( passage d’une page à l’autre , faire défiler la page par exemple, un léger « inconfort technique » donc) . Ce petit problème a été résolu par exemple dans « Souvenirs de Gibraltar » testé ci-dessous .

Test livre numérique « Souvenirs de Gibraltar » ( niveau CP)

C’est Eliott qui s’y colle (il entre au CP en septembre) ; son choix se porte sur la version aux syllabes en couleur (version apprenti) et l’écoute de l’histoire …. en images :

 

 

Tourner les pages, suivre, faire défiler, écouter, sourire, comprendre …. un jeu d’enfant , mais pour l’instant une découverte sans lire …. on verra plus tard …. C’est les vacances , non ?

remarque : aucun problème « technique » , rapidité et simplicité .

Pour conclure , bravo MOBIDYS et NATHAN pour ce magnifique projet , en espérant voir naître beaucoup d’autres oeuvres sous le label DYSCOOL …. et pourquoi pas des petits romans dans d’autres langues ….. Une synthèse , simple sans aucun doute, de ce projet ,vue par Fantadys :

D’autres infos sur Mobidys ici

Lecture : comment adapter une évaluation « diagnostique » ?

En ces temps de rentrée, l’évaluation diagnostique est bien sûr sur tous les tableaux (dans tous les sens du terme!) MAIS COMMENT FAIRE ?

Nous nous retrouvons tout de suite dans le vif du sujet et plusieurs obstacles (souvent prévisibles) sont à surmonter (ou du moins à essayer de surmonter) en tenant compte d’une part :

  • du changement d’enseignant et de la priorité donnée dans le projet d’école au niveau de la lecture (sur l’apprentissage des stratégies de lecteur et l’amélioration de celles-ci)

une évaluation diagnostique _examen_s pour comprendre et améliorer les qW4tCMvTgnt7Jzdnirq31MAcUcs                                                  (image trouvée sur le blog de Sanleane)

  • du « poids de la 6ème » au bout de l’année avec ses demandes également en stratégies de lecture  …. compétences nécessaires pour le collège et au-delà

et d’autre part :

  • des constats faits en fin de CM1 et notés dans le PPS (quelques précisions en français, notamment en lecture ci-dessous)

img607

  • des « habitudes » d’adaptations (présentation, police , couleurs, consigne ….) déjà mises en place (Texte en 3 couleurs, police Arial 18 , et double interligne). Ainsi , le passage de la police arial 18 à l’ arial 16 n’est pas si facile que ça.
  • des modifications à apporter en « accord » avec Léo (sachant que l’on devra encore tâtonner , qu’on peut se tromper aussi …. / qu’il faudra lui montrer et lui expliquer les changements …. et tout ça en très peu de temps )
  • du souci de ne pas « suraider » mais aussi de ne pas « surhandicaper » l’enfant
  • de l’objectif que l’on se fixe (et qui soit réalisable) pour ce travail

Voici donc quelques difficultés qu’il a fallu résoudre :

  1. On pensait qu’un texte aéré dans une autre police mais en 14 avec interligne un peu plus « large » fonctionnerait : MAIS au bout de 2 textes lus ainsi, Léo a redemandé son texte « adapté » en arial , 3 couleurs ….. (je suis passée en arial 16 et ça a l’air de fonctionner en lecture, c’est moins le cas en dictée ou expression écrite où le 18 est nécessaire : Léo le modifie directement ou met le zoom … bref , il gère ce que l’adulte (en l’occurrence moi-même) essaie de modifier sans son accord !)
  2. La longueur des textes : jusqu’à présent, les lectures à la maison, se sont faites très souvent à 2 .Cela permet à Léo de « souffler » tout en continuant à comprendre le texte et garder l’histoire en mémoire. Il me semble que l’on va poursuivre ainsi en allongeant progressivement sa quantité de lecture « continue » . Un premier problème se pose : Comment faire pour adapter l’évaluation du point de vue de la longueur du texte ?

Propositions :

  • Si on conserve le même texte, peut -être le couper en 2 parties (pas forcément égales) pour faciliter la compréhension et permettre de « souffler » (matériellement des crochets [mot de départ  ….. mot de fin])
  • et/ou avoir recours à l’AVS (lecture à tour de rôle ) ?
  • Objectif : Installer progressivement une lecture en continue plus « longue » , en douceur si possible car cela demande beaucoup d’efforts …..

      3. Les questions sur les textes : Comment faire pour adapter l’évaluation du point de vue des questions ? J’ai repris ce qui avait fonctionné :

  • les questions sont données en amont et lues par l’enfant
  • éviter un trop grand nombre de questions à la fois
  • le texte (adapté) est alors donné avec la consigne écrite sous les questions : « lis le texte de [ …. jusqu’à ….] puis réponds aux questions »
  • nouveauté cette année : à la demande de Léo, les réponses aux questions seront faites sur papier , donc à la main ….. En fait, l’an dernier, les questions étaient présentées à l’ordinateur et il tapait les réponses. Cela l’obligeait à un aller-retour permanent feuille (texte) / écran (questions et frappe des réponses). On avait donc l’avantage de réponses lisibles mais l’inconvénient du coût « repérage spatial » . Cette année , nous verrons à l’usage (de toutes façons, le goût du papier est toujours présent chez Léo) ….  
  • un exemple (incomplet) en image :

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Finalement , malgré tout, plusieurs questions se posent et les réponses restent en suspens …. Nous faisons de notre mieux …..

  • est-il possible de faire une évaluation diagnostique (ici en lecture) en partant du même travail que celui demandé à la classe ?
  • Pourra-t-on en tirer des éléments fiables ?
  • Ou bien ne connaît-on pas le résultat d’avance ?
  • Peut-être aussi devra-t-on déterminer si une partie du « handicap » n’a pas été testée en même temps ?
  • Que doit-on privilégier dans ce type d’adaptation ?

En discutant avec mon frère (prof de Bio, qui est confronté à des élèves dys dans ses classes de lycée) , je retiens sa phrase : le problème est d’adapter le sujet en testant uniquement ce qui est à tester tout en compensant / réduisant / supprimant le handicap …… tout un programme!