En ces temps de rentrée, l’évaluation diagnostique est bien sûr sur tous les tableaux (dans tous les sens du terme!) MAIS COMMENT FAIRE ?
Nous nous retrouvons tout de suite dans le vif du sujet et plusieurs obstacles (souvent prévisibles) sont à surmonter (ou du moins à essayer de surmonter) en tenant compte d’une part :
- du changement d’enseignant et de la priorité donnée dans le projet d’école au niveau de la lecture (sur l’apprentissage des stratégies de lecteur et l’amélioration de celles-ci)
une évaluation diagnostique pour comprendre et améliorer les
(image trouvée sur le blog de Sanleane)
- du « poids de la 6ème » au bout de l’année avec ses demandes également en stratégies de lecture …. compétences nécessaires pour le collège et au-delà
et d’autre part :
- des constats faits en fin de CM1 et notés dans le PPS (quelques précisions en français, notamment en lecture ci-dessous)
- des « habitudes » d’adaptations (présentation, police , couleurs, consigne ….) déjà mises en place (Texte en 3 couleurs, police Arial 18 , et double interligne). Ainsi , le passage de la police arial 18 à l’ arial 16 n’est pas si facile que ça.
- des modifications à apporter en « accord » avec Léo (sachant que l’on devra encore tâtonner , qu’on peut se tromper aussi …. / qu’il faudra lui montrer et lui expliquer les changements …. et tout ça en très peu de temps )
- du souci de ne pas « suraider » mais aussi de ne pas « surhandicaper » l’enfant
- de l’objectif que l’on se fixe (et qui soit réalisable) pour ce travail
Voici donc quelques difficultés qu’il a fallu résoudre :
- On pensait qu’un texte aéré dans une autre police mais en 14 avec interligne un peu plus « large » fonctionnerait : MAIS au bout de 2 textes lus ainsi, Léo a redemandé son texte « adapté » en arial , 3 couleurs ….. (je suis passée en arial 16 et ça a l’air de fonctionner en lecture, c’est moins le cas en dictée ou expression écrite où le 18 est nécessaire : Léo le modifie directement ou met le zoom … bref , il gère ce que l’adulte (en l’occurrence moi-même) essaie de modifier sans son accord !)
- La longueur des textes : jusqu’à présent, les lectures à la maison, se sont faites très souvent à 2 .Cela permet à Léo de « souffler » tout en continuant à comprendre le texte et garder l’histoire en mémoire. Il me semble que l’on va poursuivre ainsi en allongeant progressivement sa quantité de lecture « continue » . Un premier problème se pose : Comment faire pour adapter l’évaluation du point de vue de la longueur du texte ?
Propositions :
- Si on conserve le même texte, peut -être le couper en 2 parties (pas forcément égales) pour faciliter la compréhension et permettre de « souffler » (matériellement des crochets [mot de départ ….. mot de fin])
- et/ou avoir recours à l’AVS (lecture à tour de rôle ) ?
- Objectif : Installer progressivement une lecture en continue plus « longue » , en douceur si possible car cela demande beaucoup d’efforts …..
3. Les questions sur les textes : Comment faire pour adapter l’évaluation du point de vue des questions ? J’ai repris ce qui avait fonctionné :
- les questions sont données en amont et lues par l’enfant
- éviter un trop grand nombre de questions à la fois
- le texte (adapté) est alors donné avec la consigne écrite sous les questions : « lis le texte de [ …. jusqu’à ….] puis réponds aux questions »
- nouveauté cette année : à la demande de Léo, les réponses aux questions seront faites sur papier , donc à la main ….. En fait, l’an dernier, les questions étaient présentées à l’ordinateur et il tapait les réponses. Cela l’obligeait à un aller-retour permanent feuille (texte) / écran (questions et frappe des réponses). On avait donc l’avantage de réponses lisibles mais l’inconvénient du coût « repérage spatial » . Cette année , nous verrons à l’usage (de toutes façons, le goût du papier est toujours présent chez Léo) ….
- un exemple (incomplet) en image :
Finalement , malgré tout, plusieurs questions se posent et les réponses restent en suspens …. Nous faisons de notre mieux …..
- est-il possible de faire une évaluation diagnostique (ici en lecture) en partant du même travail que celui demandé à la classe ?
- Pourra-t-on en tirer des éléments fiables ?
- Ou bien ne connaît-on pas le résultat d’avance ?
- Peut-être aussi devra-t-on déterminer si une partie du « handicap » n’a pas été testée en même temps ?
- Que doit-on privilégier dans ce type d’adaptation ?
En discutant avec mon frère (prof de Bio, qui est confronté à des élèves dys dans ses classes de lycée) , je retiens sa phrase : le problème est d’adapter le sujet en testant uniquement ce qui est à tester tout en compensant / réduisant / supprimant le handicap …… tout un programme!