Suite aux 2 articles sur la réunion scientifique de la SOFTAL publiés ici et là, voici le 3ème et dernier compte-rendu.
Apprendre l’anglais lorsqu’on est atteint de troubles spécifiques du langage est-il un défi impossible, voire inutile? , Véronique Bancel
Beaucoup de questions ont été soulevées par Mme Bancel et j’ai essayé de les résumer ici :
L’anglais est une langue « opâque », une approche multi-sensorielle semble intéressante. J’ai listé quelques sites qui peuvent apporter des aides , des « trucs et astuces »pour la pédagogie des langues (qui ont été cités lors de la conférence) :
- dyslexie et anglais : une fatalité ? ( Académie de Dijon)
- Mémoire soutenu par Véronique Bancel, professeur certifiée d’anglais, à ESPE de Lorraine : Elle tente de répondre à la question : Existe-t-il des pratiques pédagogiques favorables à l’apprentissage de l’anglais par les élèves porteurs de troubles du langage ?
L’objectif de ce mémoire est de faire un état des lieux des difficultés rencontrées par les élèves « dys » dans l’apprentissage de l’anglais, et de présenter des exemples de pratiques et de démarches pédagogiques favorables qui peuvent permettre l’accès à des connaissances minimales en anglais à l’heure où la maîtrise d’une langue étrangère constitue un atout souvent indispensable pour l’accès au monde du travail - Troubles du langage et langues vivantes (académie de Strasbourg): Un groupe de professeurs de langues de l’académie de Strasbourg a travaillé dans un GRF (Groupe Recherche Formation) sur des problématiques liées à la dyslexie. Les expérimentations menées dans ce cadre sont décrites dans les documents présentés.
Remarque : je ne suis pas en mesure de parler de toutes les interventions et je ne peux que citer quelques-uns des autres sujets abordés pour vous donner une idée de l’étendue des recherches toutes aussi intéressantes les unes que les autres :
- Michel Fayol : « Certains jeux améliorent-ils les performances numériques en Grande Section Maternelle? »
- Bernard Lété : « Un bilan 10 ans après la loi de 2005 »
- Arnaud Roy : » Fonctions exécutives chez l’enfant »
- Vincent Lodenos : « Fonctions exécutives : quelle réalité à l’école? »
- la dyslexie chez les étudiants à l’Université
- …..
Bonjour,
Je crois qu’il n’est jamais impossible de faire accéder les enfants dys à l’anglais. Par expérience, certains n’ont pas besoin d’aménagements pour obtenir un niveau global satisfaisant (autour de 11 ou 12/20); à d’autres il manque la CONFIANCE DANS LA POSSIBILITE DE PROGRESSION/REUSSITE (je déplore que certains aient entendu avant même d’arriver au collège qu’ils ne « pourraient rien » en anglais (discours orthophoniste, parents, etc.); le prof passe alors un temps fou à deconstruire cette représentation erronée des capacités, une énergie de dingue pour amener l’élève à se confronter aux apprentissages en anglais, et bien souvent l’élève parvient à des succès dans le domaine!) J’ai eu une élève dys en 5e, 4e et 3e, qui relevait de ce que je viens d’expliquer: un trimestre entier à batailler sur la deconstruction de ses représentations, deux autres sur la mise au travail et la confiance; en 5e et 4e, elle avait 12 de moyenne, et s’ impliquait aussi dans les projets écrits! En 3e, en pleine crise d’adolescence, lors de la signature du caps, qqn lui a redit qu’étant dyslexique, elle ne pouvait prétendre à quoi que ce soit en anglais, et legitima le retour du non travail. J’étais toujours sa prof, et elle avait 5/20. Un gâchis. Enfin, il y a ceux qui débutent avec énormément de soucis, notamment à l’écrit, mais en travaillant sur la confiance, en privilégiant l’oral et en aménageant les devoirs et/ou en répétant les consignes ou en guidant l’attention au bon endroit, ils peuvent obtenir le fameux niveau A2, exigé au brevet, qui correspond à un niveau de fin de 5e.
Moi, j’y crois!
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Bonjour et merci beaucoup pour votre commentaire ! Cela faisait longtemps que nous n’avions eu de vos nouvelles (en réalité c’est , je crois, un des rares articles que je publie cette année sur l’anglais car pratiquement inexistant cette année , à mon grand regret … of course!).
Personnellement, je suis tout à fait de votre avis : il faut absolument « chasser » des esprits ces idées qui ne peuvent jamais conduire un enfant vers la réussite CAR de toutes façons ils ont souvent d’autres atouts, ils emprunteront peut être d’autres voies MAIS sont tout à fait en mesure de réussir dans une langue étrangère . Pour les uns on pourra privilégier telle ou telle piste mais finalement RESTAURER LEUR CONFIANCE EN LEUR REUSSITE est , à mon avis, le 1er aménagement ….. d’ailleurs valable pour tous … une question de regard, d’écoute. Vous parlez aussi de « guider l’attention au bon endroit » : c’est bien là aussi un point important du rôle de l’enseignant ( certainement valable pour tous les élèves , dys ou pas, et pour toutes les disciplines ) . Un des conférenciers a abordé ce sujet lors de cette réunion « L’attention en laboratoire, l’attention au quotidien » et a parlé de ce sujet dans les astuces pour les enseignants ( j’en ai parlé dans mon 1er compte-rendu sur la réunion de la SOFTAL).Je terminerai comme vous : Yes, They CAN !
à bientôt pour d’autres commentaires !
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