adapter ? quoi ? mais pourquoi ?

Samedi, en faisant réviser Léo en vue d’une évaluation de vocabulaire, je me suis encore rendue compte  comme LA FORME du support  pouvait être pénalisante. (et ,même si j’en suis persuadée , j’essaie toujours de voir comment il s’y prend pour voir quelle adaptation est nécessaire, en lui présentant au départ des exercices « comme tout le monde »)

J’ai pris un exercice d’une classe de CE2 sur le blog d’un enseignant et ai imprimé la fiche telle quelle ( Attention : je ne juge pas le travail de l’enseignant , je cherche à comprendre dans quelle mesure un support peut pénaliser un enfant , ici, dyspraxique visuo-spatial).

Malgré le mélange des polices (italique, cursive, étiquettes…) , Léo a bien lu la consigne et savait ce qu’il fallait faire . Seulement :

– il y avait plusieurs exercices dans la même page : un premier stress s’installe             (d ‘abord je fais celui-ci , puis l’autre …), déjà les yeux « se baladent »

– pour attaquer le premier exercice , le balayage visuel a été perturbé : il a commencé à lire la 1ère étiquette suivie de la dernière de la même ligne , alors que l’association devait se faire entre un mot de la 1ère et un mot de la 2ème ligne.Puis j’ai eu l’impression que cela le perturbait réellement et  l’empêchait de réfléchir : quelques essais de réponse visiblement au hasard  et souvent faux.

– il y avait aussi la présence (écrit en oblique) des mots « Liste 1 » et « Liste 2 » en écriture « écolier » , l’un au-dessus de la 1ère ligne et l’autre entre les 2 lignes et les traits qui devaient les traverser , à moins de les éviter  …..

– Pour Léo ce travail est beaucoup plus difficile que de relier dans 2 colonnes ( ou listes verticales) ( sans oublier que le nombre de mots ne doit pas être trop important pour une raison « spatiale » aussi, là on était sur 14 mots, 2 lignes  horizontales de 7). Là les yeux ont un balayage bien plus court et vertical.

Finalement il a réussi à le faire mais a gaspillé une grande énergie , il fallait être présent pour vérifier au fur et à mesure les liens entre les mots des 2 séries car difficile à relire  …… et si cet exercice avait été fait en classe sous cette forme, quel constat aurait été fait ?

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Bref, je l’ai mis en difficulté par la FORME du support et, même s’il a fait le 2ème exercice, il avait déjà « grillé  trop de cartouches » dans le 1er …. et bien inutilement , d’où une motivation « entamée » par la fatigue ( autrement dit une réserve attentionnelle en baisse…..)

Voilà par exemple comment j’aurais dû lui présenter l’exercice pour ne pas avoir à intervenir , afin qu’il le fasse seul d’une part , et surtout qu’il le réussisse….. et bien sûr, un exercice par page reste la formule idéale …. du moins pour l’instant  même si c’est couteux en papier !

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Attention donc de garder à l’esprit ( citation tirée du très bon ouvrage de Mr Glasel        « Une école sans échec ») qu’une présentation épurée des supports pédagogiques permet une meilleure accessibilité du contenu.…. autrement dit (toujours dans ce même ouvrage) on doit permettre à l’élève d’accéder au contenu sans qu’il soit gêné par le format de l’information….

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